Protéines animales: conseils pour une consommation plus durable

En choisissant bien les morceaux de viande ainsi que les modes d’élevage et de production, il est possible de réduire significativement l’impact environnemental de sa consommation de viande. Voici quelques conseils pratiques.

Manger durable sans se priver de viande, c’est tout à fait possible! Pour se motiver à changer nos habitudes, gardons en tête que la consommation de produits d’origine animale représente 50% de l’impact environnemental de notre alimentation. C’est donc un secteur où faire les bons choix peut avoir un véritable poids pour le bien de la planète!

L’ECO-SCORE® by Beelong met chaque jour en évidence les différences entre divers aliments carnés, en les comparant grâce à son échelle de notation unique pour tous les produits alimentaires (A+ à E-). L’enjeu concerne aussi bien les ménages privés que les établissements de restauration ou restauration collective. Alors quels leviers pouvez-vous mettre en place pour une consommation plus durable de viande? Voici quelques pistes simples à suivre lors de vos achats alimentaires.

1. La fréquence et la quantité de consommation 🕒🍱

Les suisses consomment en moyenne neuf repas hebdomadaires avec de la viande. C’est au moins 3 fois trop par rapport aux recommandations nutritionnelles! La Société suisse de nutrition (SSN) préconise en effet de manger des produits carnés au maximum 2 à 3 fois par semaine. Quant à la portion, elle devrait être réduite à 120 g selon la SSN.

Il existe aussi diverses sources de protéines végétales que l’on peut consommer en alternance avec les protéines animales dans la semaine: légumineuses, pois, haricots, etc.

👉 Pour aller plus loin: Schweizerische Gesellschaft für Ernährung (alimentation végétarienne et végétalienne), Nose to Tail (recettes de viande suisse), Association végétarienne de France (liste protéines végétales), Greentopf (livre recettes végétariennes et véganes), Swissveg et Hitl (cours cuisine végétarienne et végétalienne), Légumes Suisses et Schweizer Bauernverbands (calendriers légumes de saison en Suisse), Association Suisse des Diététicien-ne-s ASDD (conseils).

2. Le type de viande 🐷🐔🐮

Le choix du type de viande ou d’espèce a son importance. Ainsi, le porc ou la volaille auront un impact bien plus faible que le boeuf, le veau et l’agneau par exemple (jusqu’à 4,5 fois moins). Ceci s’explique principalement par les émissions de gaz à effets de serre (Co2) et l’empreinte hydrique qui découlent de l’élevage, ainsi que par les surfaces de terres cultivées nécessaires à la production de fourrage.

Pour le boeuf, mieux vaut favoriser la viande suisse par rapport à d’autres provenances, sachant que la grande majorité des animaux pâturent; l’impact d’un boeuf suisse est alors jusqu’à 25% moins élevé que celui d’un boeuf étranger nourri au soja, ce qui contribue à la déforestation, par exemple.

👉 Pour aller plus loin: WWF zur Verfügung. (impacts sur l’environnement différents types d’alimentation)

3. Le type de morceaux 🥩🍗🧆

Il s’agit d’un point qui fait considérablement varier l’ECO-SCORE® by Beelong. Quitte à consommer de la viande, il est préférable d’inclure dans sa consommation les bas morceaux de viande (morceaux à bouillir, abats, museau, etc.), dont l’impact environnemental peut être jusqu’à 10 fois inférieur à celui des morceaux nobles (entrecôte, filet, etc.). Souvent, les morceaux moins prisés sont aussi bien meilleur marché! Si la demande évoluait en faveur des bas morceaux et que l’entier de la bête était consommé, les éleveurs pourraient élever moins de bêtes et réduire ainsi l’impact environnemental de l’élevage.

Quelques bons réflexes à adopter: suivre le mouvement « Nose to tail », qui vise à consommer l’entier d’un animal; (re)découvrir des recettes du terroir, qui intègre souvent des morceaux moins populaires ou bouillis (pot-au-feu, tête de veau, boudin, etc.) ; se tourner vers des recettes avec de la viande davantage cuisinée, intégrée dans des préparations (gâteaux, boulettes, farces, etc.) et donc présente en plus faibles quantités.

👉 Pour aller plus loin: Nose to tail (recettes de Viande Suisse)

4. Le mode d’élevage et de production 🌱🌄

Les conditions de détention (bien-être animal) et l’alimentation animale jouent un grand rôle dans l’impact environnemental des produits d’origine animale. Privilégier la viande suisse, qui favorise la pâture par rapport aux fourrages importés et/ou liés à la déforestation comme le soja, est un premier pas. Les labels respectueux de l’environnement et des animaux (Bio Suisse, IP-Suisse, etc.) ainsi que les programmes d’élevage plus respectueux (plein air, SST/SRPA) apportent des garanties supplémentaires.

👉 Pour aller plus loin: Manger avec du cœur (guide)

Réduire ses coûts en restauration collective

En restauration collective, diminuer la consommation de viande et améliorer la durabilité des produits consommés donne l’opportunité de réduire ses coûts, grâce à une fréquence moindre et l’achat de morceaux moins nobles. La qualité s’en trouvera augmentée avec la mise en avant de produits labellisés par exemple. Sans oublier l’apport en faveur de l’éducation de la population, qui mange au moins une fois par semaine dans un restaurant de collectivité. Les cantines sont de plus en plus nombreuses à suivre la tendance de prévoir au minimum un jour par semaine sans viande ni poisson.

👉 Pour aller plus loin: Recommandations pour des achats publics Verantwortliche in der Bereich Ernährung (critères d’achats, etc.), Quatre Pattes (recommandations restauration collective)

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