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- 17 juillet 2023
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Stress hydrique: quand les besoins en eau pour l’agriculture entrent en concurrence avec les besoins des hommes, de la faune et de la flore
Selon l’origine des aliments, nos choix peuvent avoir un impact important sur le stress hydrique de la région de production. Tous les pays ne sont pas égaux par rapport à l’eau douce à disposition, et la prise en compte de ce critère essentiel s’inscrit dans l’approche globale défendue par l’ECO-SCORE® by Beelong.
Le stress hydrique fait partie des paramètres calculés dans l’ECO-SCORE® by Beelong. De quoi s’agit-il exactement? Le stress hydrique est une situation dans laquelle la demande en eau dépasse les ressources disponibles dans une zone géographique, ou lorsque la mauvaise qualité de l’eau en limite l’usage (non potable, saumâtre, polluée, etc.).
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) parle de «stress hydrique» lorsque la disponibilité en eau, par an et par habitant, est inférieure à 1’700 m3 (zones arides, durée dans le temps). Le terme «pénurie d’eau» concerne les régions où la disponibilité en eau se situe entre 1’700 m3 et 1’000 m3 (pénuries périodiques ou circonscrites), tandis que la «rareté de l’eau» désigne les zones avec une quantité d’eau inférieure à 1’000 m3.
Particulièrement en cas de stress hydrique, les besoins en eau pour l’agriculture, la consommation humaine ainsi que la faune et la flore peuvent se retrouver en concurrence. Dans les pays touchés, l’enjeu s’avère non seulement sanitaire, mais aussi économique et politique.
Inégalités selon les régions
Toutes les régions géographiques dans le monde ne sont pas égales face au stress hydrique, comme le montre le tableau ci-dessous. La Suisse, tout comme ses voisins européens, dispose de suffisamment de ressources en eau douce. Toutefois certains épisodes caniculaires en Europe ont d’ores et déjà provoqué des situations de stress hydrique. En 2023, c’est le cas au sud de l’ Espagne, qui vit un épisode de sécheresse exceptionnel.
La pression démographique et l’augmentation de l’activité industrielle humaine représentent les principaux facteurs de raréfaction de l’eau. En cause notamment, l’agriculture intensive (irrigation des cultures), le dérèglement climatique ou la déforestation. Parmi les conséquences, une faible croissance des plantes avec des pertes de cultures pour les exploitations agricoles, une dégradation de la qualité de l’eau ou encore des difficultés dans la gestion de l’or bleu.
Ainsi, même si les problèmes d’approvisionnement en eau nous paraissent lointains, nos choix individuels sur la provenance de notre nourriture peuvent avoir un impact direct sur le stress hydrique des pays producteurs, et donc de la planète.
Dans la méthode de calcul ECO-SCORE® by Beelong le stress hydrique joue un rôle particulièrement important si 1) le stress hydrique du pays producteur est élevé, et 2) si les besoins en eau pour l’aliment en question sont élevés. C’est par exemple le cas des amandes cultivées en Espagne.
La méthode AWARE
Concernant le stress hydrique, les valeurs prises en compte par le calcul ECO-SCORE® by Beelong sont basées sur la méthode Available WAter REmaining (AWARE, 2018).
AWARE est un indicateur représentant l’eau disponible restante par zone dans un bassin versant, une fois la demande des humains et des écosystèmes aquatiques satisfaite. Il évalue le potentiel de privation d’eau, pour les humains ou les écosystèmes, en partant de l’hypothèse que moins il reste d’eau disponible par zone, plus il est probable qu’un autre utilisateur en sera privé.
Dans l’ECO-SCORE® by Beelong, la consommation en eau d’un produit alimentaire représente la multiplication entre la consommation d’eau de l’aliment et le stress hydrique du pays producteur. La consommation en eau équivaut à 20% du score environnement (ACV).
Cet enjeu illustre l’importance de produire des aliments dont les besoins en eau sont adaptés aux ressources en eau disponibles des pays producteurs.
L’équipe Beelong